Cour d’appel de Bruxelles (francophone), 21 septembre 2011

8 Septembre 2011
Domaine d'action: Emploi
Critère de discrimination: Racisme
Arrondissement judiciaire: Bruxelles
Juridiction: Tribunal du travail

M. était agent de sécurité dans la société D. depuis 3 ans dans le cadre d’un contrat à durée indéterminée.Il a porté plainte contre M. B., son chef d’équipe, qui a tenu à plusieurs reprises devant des témoins des propos racistes.

Par exemple ‘il aurait dit à des techniciens de D. qui avait des problèmes d’accès, si tu veux j’ai 4 Marocains qui peuvent ouvrir facilement les portes’ (sic) et il aurait également dit à propos du film E.T. ‘lui au moins il a compris qu’il devait retourner chez lui » (sic) en fixant les collaborateurs d’origine maghrébine.

En 2008, M. M a porté plainte dans le cadre de la loi du 4 août 1996 relative au bien-être des travailleurs (la loi contre le harcèlement au travail). Le conseiller en prévention a mené une enquête et M. B. aurait reconnu une partie des faits, selon le conseiller, il était prêt à s’excuser.

M. M. a d’abord été déplacé contre son gré et ensuite il a été licencié en août 2008 pour cause de réorganisation (ce qui a été indiqué sur C4) mais le syndicat a trouvé une offre d’emploi dans laquelle la société indique clairement qu’elle recherche un intérim pour le remplacer.

Le tribunal rejette l’aspect « racisme » du dossier mais estime la responsabilité de l’employeur engagé en ce qu’il effectue de nombreux changements d’affectations, pour enfin ne plus désigner de nouveau chantier.

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