Tribunal correctionnel d’Anvers, division Anvers, 7 décembre 2004

7 Décembre 2004
Domaine d'action: Logement
Critère de discrimination: Racisme
Arrondissement judiciaire: Anvers

Le tribunal correctionnel d'Anvers a estimé prouvé la discrimination dans le cadre de la location d'un appartement comme une infraction à l'article 2 de la loi antiraciste. Le Centre a reçu un dommage moral de 250 euro.

Dans un jugement bien motivé le juge pénal a constaté que le propriétaire n'avait aucune justification objective et raisonnable pour refuser de louer à un couple d'origine congolaise. Le tribunal estime e.a. que le refus conscient de la part du propriétaire à vérifier les références des candidats-locataires, celui-ci a manqué l'occasion de relativiser des expériences malheureuses avec des locataires d'origine étrangère.

A notre connaissance il s'agit d'un premier jugement où le juge pénal fait usage de l'article 2 pour une discrimination "cachée". La jurisprudence antérieure dans cette matière concerne des discriminations plus visibles (annonce discriminante dans un journal, affiche dans une agence immobilière).

Jurisprudence comparable Tribunal correctionnel d'Anvers, division Anvers, 7 décembre 2004

28 Septembre 2020

Cour d’appel de Bruxelles (francophone), 28 septembre 2020

Un candidat locataire belge d’origine africaine contacte une agence immobilière. Il transmet tous les documents requis mais reçoit le message que le propriétaire a choisi un autre candidat. Il demande à une personne d'origine belge de contacter l’agence, qui l'informe que le bien est toujours libre. Les conversations téléphoniques ont été enregistrées. Par jugement du 3 septembre 2019, le tribunal de première instance du Brabant-wallon constate, sur base des enregistrements, qu’il y a bien eu discrimination directe. La victime est indemnisée et l’agence doit afficher la décision dans ses locaux et le bulletin de l'Institut Professionnel des Agents Immobiliers (IPI).