Propos d’Yvan Mayeur: plus de 70 signalements reçus par Unia

1 Avril 2016

Suite aux récentes déclarations du bourgmestre de Bruxelles, Unia a reçu plus de 70 signalements contre Yvan Mayeur.

Unia a déjà reçu plus de 70 signalements suite aux déclaration d’Yvan Mayeur (le Soir, 28 mars 2016)  sur « La Flandre qui est venue salir Bruxelles avec ses extrémistes ». Quelques jours plus tard, le 3 avril, évoquant l'interdiction de manifester dans le centre-ville, le bourgmestre de Bruxelles affirmait que celle-ci ne s'appliquait qu'aux groupements d'extrême droite.

La liberté d'expression est un principe fondamental dans notre société. Tout le monde doit être en mesure d'exprimer son opinion, même si cette dernière peut être reçue comme choquante ou offensante. En principe, on peut tout dire, sauf si l’on profère des propos qui incitent à la haine, à la discrimination ou à la violence. Dans ce cadre-là, il doit clairement y avoir l'intention ou la volonté d'encourager à la discrimination, la ségrégation, la haine ou à la violence contre contre une personne, un groupe, une communauté ou un de ses membres.

Sur les déclarations d’Yvan Mayeur sur la Flandre, Unia estime qu’ils ne contreviennent pas à la législation antidiscrimination et ne sont donc pas punissables au sens juridique. Néanmoins, tolérer un propos sur le plan juridique ne signifie pas qu’on l’approuve sur le plan moral. 

Sur ses propos quant à une interdiction de manifester qui ne s’appliquait qu’à l’extrême-droite et non les militants d’extrême-gauche, Unia a ouvert un dossier pour déterminer si certains citoyens pouvaient se sentir discriminés sur base de leur opinion politique.

Unia rappelle avoir toujours été très attentif à l’exemplarité des personnalités publiques. L’autorité morale du personnel politique doit en effet les engager à une plus grande responsabilité.