Pourquoi le «vote pour tous» n’est pas encore une réalité
À l’instar du suffrage féminin il y a 80 ans, le suffrage pour les personnes handicapées exige un changement radical des mentalités. C'est ce que détaille Unia dans un dossier consacré au droit de vote dans la Revue Démocratie de ce mois de mai.
En quelques mots
Oui, chez nous, de nombreux efforts ont été accomplis pour rendre les sites électoraux accessibles. Mais il existe encore des points d’amélioration.
Oui, des transports adaptés sont mis à disposition des personnes à mobilité réduite le jour des élections. Mais ces transports n’assurent pas une couverture géographique suffisante.
Oui, les personnes handicapées peuvent être accompagnées dans l’isoloir. Mais le président du bureau de vote, pas toujours formé aux questions de handicap, peut refuser l’accompagnateur·rice choisi·e et désigner un assesseur à sa place.
Mais surtout, les obstacles ne se limitent pas au jour des élections et dépassent largement les questions de mobilité ou d’accessibilité des sites électoraux.
Voilà ce qui ressort en partie d'une première étude réalisée par Unia afin d’évaluer la mise en œuvre du droit de vote des personnes en situation de handicap cognitif et/ou psychosocial et d’identifier les difficultés qu’elles, et leur milieu de vie, rencontrent dans l’exercice effectif de ce droit.
En savoir plus
Lisez l'intégralité de l'article paru dans la Revue Démocratie.
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