“Les trains handicapés ont un retard probable de 24 heures. Veuillez nous en excuser”
Ce vendredi 3 décembre, les navetteurs de la gare centrale ont été interpellés par un message inhabituel annonçant le retard probable de 24 heures des trains handicapés.
Cette action de sensibilisation, organisée par le Centre pour l'égalité des chances et la lutte contre le racisme et le Conseil Supérieur National des Personnes Handicapées, mettait l'accent sur le manque d'accessibilité du réseau ferroviaire pour les personnes avec un handicap ou à mobilité réduite.
Pour sensibiliser les voyageurs, des acteurs leur ont demandé s'ils avaient bien réservé leur billet 24 heures à l'avance, sans quoi ils ne pourront pas poursuivre leur voyage ou rentrer chez eux le soir en train.
A l'heure actuelle, les personnes handicapées qui veulent prendre le train doivent en effet réserver leur trajet minimum 24 heures à l'avance. C'est le délai que leur impose la SNCB pour obtenir la garantie d'une assistance, aussi minime soit-elle.
Si le contact avec le personnel d'assistance se déroule généralement très bien, les procédures et règlements constituent un obstacle important à la mobilité personnelle des personnes handicapées.
A l'occasion de la journée internationale des personnes handicapées, le Centre et le Conseil Supérieur souhaitent mettre l'accent sur les droits individuels de ces personnes, dont le droit de se déplacer, de travailler et de mener une vie sociale
"La possibilité de se déplacer et d'utiliser les transports publics est une condition sine qua non de la participation égale à la société des personnes avec ou sans handicap", a précisé Edouard Delruelle, directeur adjoint du Centre. "Comment travailler, se distraire avec des amis ou étudier s'il n'est pas possible de rejoindre les différents lieux d'activité? L'autonomie et la liberté de se déplacer sont d'ailleurs des principes au cœur-même de notre société, auxquels personne n'imaginerait renoncer."
"Les investissements pour la mise en accessibilité des gares et des trains sont souvent perçus comme étant extrêmement lourds, a ajouté Jokke Rombauts, Président du Conseil Supérieur. En réalité, une politique globale d'accessibilité, conçue dès le départ en fonction des besoins de chacun, est bien plus efficace et rentable. Et un changement de mentalité ne coûte pas très cher…"
Une délégation du Centre pour l'égalité des chances et la lutte contre le racisme et du Conseil Supérieur National des Personnes Handicapées se rendra dans la journée à la SNCB, informée symboliquement de cette action 24 heures à l'avance. Le Centre et le Conseil feront un nouveau point sur la situation dans six mois.
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