“Moslimschijtluizen” (tas de fumier musulman),“kakkerlakken zijn het - En wat doe je met kakkerlakken? Juist, doodtrappen!” (ce sont des cafards. Et que fait-on avec les cafards ? On les piétine à mort), “het word tijd voor een oorlog” (sic) (il est temps de faire la guerre): ces exemples parmi d’autres de posts racistes incitant à la haine et la violence extraits de la page ‘Geen moslimuitzendingen op VRT’ avaient suscité de nombreuses réactions de la part d’utilisateurs des médias sociaux. En moins d’une semaine, le Centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme a enregistré une vingtaine de signalements indignés, dont un émanant de l’association flamande Kif Kif.

Le Centre a analysé la page au regard de la législation antidiscrimination et constaté que plusieurs messages incitaient explicitement à la haire, la discrimination ou la violence. Il a porté ces faits à la connaissance de Facebook. Le Centre précise aussi que ces messages étaient en contradiction avec les règles définies par Facebook, qui interdisent formellement les messages racistes ne pouvant être considérés comme humoristiques (« racial slur »). Facebook a pris la décision de supprimer cette page ce samedi 14 septembre.

Il est important de préciser que la demande adressée à Facebook de supprimer cette page n’était pas fondée sur l’objectif énoncé par l’administrateur de la page, à savoir celui de protester contre des émissions confiées à des tiers. Chacun est en effet libre de ses opinions et une discussion sur ce sujet est légitime dans un débat démocratique, lorsqu’il est mené de manière respectueuse. Il n’en va par contre pas de même pour les messages de haine particulièrement explicites exprimés sur cette page. Ceux-ci sont en effet passibles de poursuites pénales lorsqu’ils incitent à la haine, la discrimination ou la violence.

Selon la procédure habituelle, le Centre va également prendre contact avec l’administrateur /les administrateurs de la page et le(s) inviter à une rencontre. Il les informera notamment sur leurs responsabilités en tant qu’administrateurs/modérateurs de pages Facebook et autre fora sur Internet.

Par ailleurs, le Centre poursuit aussi son dialogue constructif avec Facebook afin de dégager des pistes d’action appropriées aux médias sociaux, dans le respect tant de la législation antidiscrimination que du principe de liberté d’expression.

Plus d’infos sur la stratégie du Centre en matière de discours de haine ?

   
• De la liberté d’expression à l’incitation à la haine, la violence et la discrimination, focus du rapport annuel Diversité/Discrimination 2011
   
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