Fouad Belkacem à nouveau condamné pour incitation à la haine

30 Novembre 2012

Ce vendredi 30 novembre, Fouad Belkacem, ex-porte-parole de Sharia4Belgium, a été déclaré coupable d’incitation à la haine, à la violence et à la discrimination contre les non-musulmans.

Le tribunal correctionnel d’Anvers a condamné l’auteur des faits à 6 mois d’emprisonnement. Il a également accordé un euro symbolique au Centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme qui s’était constitué partie civile dans cette affaire.

« La liberté d’expression est un droit fondamental. Selon la jurisprudence, elle s’applique aussi aux idées qui blessent, choquent ou inquiètent », a rappelé Edouard Delruelle, directeur adjoint du Centre. « Après analyse juridique, le Centre a toutefois estimé que les propos tenus dépassaient dans ce cas-ci les limites de la liberté d’expression et constituaient une incitation à la haine, au sens de la loi antidiscrimination. A ce titre, ils ne peuvent être tolérés dans une société démocratique. Nous sommes évidemment satisfaits que le juge ait tiré les mêmes conclusions. »

M. Belkacem avait placé sur le site internet Youtube un petit film consultable publiquement dans lequel on pouvait voir et entendre comment il s’adressait à un public d’adeptes. Il y louait notamment les mérites de la femme en niqab qui avait récemment agressé une policière l’ayant interpelée lors d’un contrôle d’identité à Molenbeek. M. Belkacem y tenait des propos particulièrement véhéments et insultants à l’encontre des policiers concernés et contre la démocratie occidentale et ses valeurs. Il réaffirmait par ailleurs la supériorité de la religion et du mode de vie islamiques.

Fouad Belkacem avait déjà été condamné pour des faits similaires en mai dernier, dans le cadre d’un dossier pour lequel le Centre s’était également constitué partie civile. En octobre, le groupe Sharia4Belgium a annoncé sa dissolution. Cette dernière n’a cependant aucun effet sur l’affaire judiciaire en cours, chaque citoyen étant tenu de respecter la loi antidiscrimination, en tant que membre ou représentant d’un groupe mais aussi à titre individuel.