Déclarations de J. Jambon: Unia exige des faits et demande qu’on évite les généralisations
Les réactions sont nombreuses suite aux propos de Jan Jambon. Le ministre de l’Intérieur avait déclaré le samedi 16 avril 2016 au Standaard qu’« une partie significative de la communauté musulmane a dansé à l’occasion des attentats », évoquant notamment des jets de pierres contre la police lors de l’arrestation de Salah Abdeslam. Unia demande au ministre de l’Intérieur d’étayer ses propos avec des faits et surtout leur ampleur et d’éviter les généralisations.
Depuis samedi, la polémique enfle suite aux déclarations de Jan Jambon. Interpellé, notamment via les réseaux sociaux, Unia réagit.
On peut évidemment être interpellé par la déclaration du ministre de l’Intérieur mais ses propos ne contreviennent pas à la législation antidiscrimination et ne sont donc pas punissables au sens juridique.
Pour nous, la liberté d'expression est un principe fondamental dans notre société. Tout le monde doit être en mesure d'exprimer son opinion, « même si cette dernière peut être perçue comme choquante ou offensante.
Néanmoins, tolérer un propos sur le plan juridique ne signifie pas qu’on l’approuve sur le plan moral. Qu’il y ait eu des incidents ponctuels, c’est une réalité qui nous est d’ailleurs parfois rapportée. Mais ce qui pose problème ici, c’est de voir un ministre lancer de telles déclarations sans les étayer. Jan Jambon doit s'expliquer et démontrer l'ampleur du phénomène qu'il dénonce. Parce que si ces propos sont avérés, c'est très problématique pour notre société. Si non, ces propos sont préoccupants pour un ministre dont le rôle est de protéger tous les citoyens, y compris les musulmans.
L’autorité morale des responsables politiques doit les engager à une plus grande prudence et une attention particulière aux conséquences des propos qu’ils tiennent.
Articles comparables
Le rejet de l’autre s’exprime davantage dans l’espace public
Unia publie un premier bilan des dossiers ouverts en 2015.
Plan de politique horizontal flamand en matière d’égalité des chances 2015-2019
Unia s’est réuni régulièrement avec le Cabinet de la ministre flamande de l’égalité des chances à propos du plan de politique flamande en matière d’égalité des chances pour 2015-2019.
Elections 2014 : le memorandum du Centre
Fracture numérique : comment réduire les inégalités ?
La digitalisation de notre société n’est pas sans conséquences sur les droits des personnes les plus fragiles. Certaines situations peuvent être discriminatoires. Unia a analysé les bouleversements en cours au regard de la législation anti-discrimination et publié un avis sur ce phénomène en collaboration avec le Service de lutte contre la pauvreté, la précarité et l’exclusion sociale. Le cadre légal doit être amélioré.