Condamnation d’une publication raciste dans le journal du parti : réaction du Centre

4 Juin 2012
Critère de discrimination: Racisme

Aujourd'hui , le tribunal correctionnel de Termonde s’est exprimé sur la publication d'un article dans le journal local du Vlaams Belang de Sint-Niklaas qui attribuait à tort la destruction de pierres tombales du cimetière par des jeunes immigrés. Le Tribunal a condamné les deux auteurs de l'article. Les poursuites à l’égard de Frank Vanhecke, éditeur responsable et ancien président du Vlaams Belang, ont été abandonnées. Le Centre prend note de ce jugement mettant en avant que les messages de haine ont un impact « important », entre autre sur l'ensemble de la communauté locale à Sint-Niklaas.

L'affaire remonte à juin 2005. Après la destruction de plusieurs pierres tombales dans un cimetière à Sint-Niklaas, deux membres du Vlaams Belang ont écrit un article dans leur revue locale dans lequel ils attribuaient à tort cette profanation à de jeunes immigrés. Dans le même article, les auteurs faisaient aussi référence à la « culture déviante » de ces jeunes. Parce que le parti a refusé de s'excuser quand il est apparu qui étaient les vrais auteurs, le conseil communal a signalé les faits au Centre. Le Centre a transmis l’affaire au parquet de Termonde et s’est porté partie civile avec le conseil communal.

Étant donné que les auteurs de l'article sont connus, le juge a décidé d’abandonner les poursuites à l’égard de Frank Vanhecke, l’éditeur responsable. Aujourd'hui, les deux auteurs de l'article en question ont été reconnus coupables de violation de la loi antiraciste. Suite à une condamnation précédente pour une parution dans le même journal local du parti, le juge lui a infligé une lourde peine. Ainsi mr. Wymeersch a été condamné a une peine de prison de 4 mois, avec un sursis de 3 ans et un ammende de 1375 euros. Ce membre du Vlaams Belang a égallement été déchu de ses droits civils et politiques pour une durée de dix ans. Mr. Velde a lui aussi été condamné, mais le tribunal n'a pas prononcé de peine car le délais raisonable était écoulé.

Le Centre se réjouit de cette décision. « Le juge a condamné l’abus de tels faits émotionnels sans vérification comme une atteinte grave à la loi antiraciste, ayant une forte implication pour l’ensemble de la collectivité locale» a réagi Edouard Delruelle, directeur-adjoint du Centre. « L'article est basé sur des mensonges manifestes qui visent uniquement à mettre en avant une image haineuse des étrangers afin de stimuler la xénophobie et présenter leur culture comme une menace. Cette décision est une condamnation claire de telles mauvaises pratiques. »

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