Une nouvelle chance pour une candidate portant un voile
Une employée peut-elle porter le voile dans une fonction qui n’implique pas de contact avec la clientèle ? Lors d’un entretien d’embauche, sa candidature est écartée. Unia, qui estime qu’il s’agit d’une discrimination sur base des convictions religieuses ou philosophiques, intervient.
Contexte
Lors d’un entretien d’embauche auprès d’une société d’assurances pour une fonction administrative à durée déterminée sans contact avec la clientèle, qui se déroule de manière positive, la candidate se voit demander si elle porte le voile islamique. Sa réponse est positive.
L’entreprise lui fait alors savoir que sa candidature ne pourra pas être retenue car elle applique une politique de neutralité et interdit le port de tout signe religieux.
S’estimant discriminée, la candidate s’adresse à Unia qui estime que cette politique générale constitue une discrimination sur base des convictions religieuses ou philosophiques. Les entreprises ne peuvent en effet pas interdire le port de signes religieux pour des fonctions n’impliquant pas le contact avec des clients. Cette politique rentre en contradiction avec la jurisprudence européenne.
Solution négociée
Après l’intervention d’Unia, l’entreprise modifie sa politique. L’interdiction est retirée. Le poste ayant été attribué, la candidate est invitée à présenter sa candidature pour d’autres postes encore ouverts.