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Tribunal du travail de Bruxelles (néerlandophone), 3 septembre 2019

Un homme travaille pour une entreprise par le biais de sa SPRL pendant 11 ans. En 2007, il informe l'entreprise qu'il devra désormais venir travailler en chaise roulante. Peu après cette annonce, l'entreprise rompt son contrat. Dans son avis, l’auditeur du travail estime que l'individu a été victime d'un traitement défavorable à cause de son handicap. Mais la loi antidiscrimination ne s'applique pas, car il s’agit d’un contrat d’entreprise entre 2 sociétés.

[Appel: Cour du travail de Bruxelles (néerlandophone), 4 janvier 2022]

[Avertissement : les jugements et arrêts peuvent contenir un langage offensant].

Publié : 03/09/2019
Domaine(s) : Emploi
Critère(s) de discrimination : Discrimination sur base du handicap
Infraction(s) à la loi : Discrimination (civil), Discrimination directe
Pouvoir judicaire : Tribunal du travail
Juridiction : Bruxelles
Unia partie (civile) : oui

Décision 

Le tribunal du travail ne suit pas l’avis de l’auditeur du travail et déclare la requête fondée. Sur base de la chronologie des faits, le tribunal du travail estime qu’il y a bien une présomption de discrimination. Le juge spécifie que l'entreprise n’arrive pas à démontrer qu’il a été mis fin à la collaboration pour d’autres motifs que le handicap.

Selon le tribunal du travail, le fait que le contrat ait été établi entre deux entreprises n'affecte pas la protection de la loi antidiscrimination. La protection offerte par cette loi est d'ordre public, quelle que soit la forme juridique dans laquelle le travail est effectué.

Unia était partie à la cause.

En abrégé : Trib.trav.Bxl., 3-09-2019

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