Unia réagit à la décision de la Flandre d’arrêter leur coopération

30 Septembre 2019

Unia fait état de son incompréhension concernant la décision du nouveau gouvernement flamand d’arrêter de coopérer dans la lutte contre les discriminations. Unia regrette aussi de ne pas avoir été impliqué dans cette décision. Il s'interroge également sur la valeur ajoutée de la création d'une nouvelle institution uniquement flamande. L'accord de coopération avec la Flandre est valable jusqu'en mars 2023.

Nous ne souhaitons pas commenter abondamment l’accord du gouvernement flamand ne disposant pas encore du texte écrit. Nous ne comprenons pas la décision d'interrompre cette coopération sans qu'il n'y ait eu d'évaluation de son contenu.  

Un labyrinthe pour les droits de l'homme 

Une institution de plus qui se pencherait sur les seules compétences flamandes appelle aujourd'hui plus de questions que de réponses. Quelles compétences iraient à la Flandre? Ne risquenons-nous pas de perdre l’expertise accumulée? Comment les citoyens trouveront-ils leur chemin dans ce dédale? demande Unia.  

Unia reste de toute manière compétente en matière pénale. Cette nouvelle institution n'aurait alors que des compétences flamandes.  

Pour ce qui concerne la discrimination fondée sur le sexe, les gens doivent s'adresser à l'Institut pour l'égalité des femmes et des hommes. Les gens savent déjà à peine qui les aide aujourd’hui, qu’en sera-t-il avec une institution supplémentaire? 

Si le gouvernement flamand ne poursuit pas avec Unia, l'institut des droits de l'homme perdra 10% de ses ressources. Et en tout état de cause, nous voulons éviter que l'expertise que nous avons accumulée au cours des 25 dernières années ne se perde. Le citoyen en serait alors la seule victime.   

Coopération avec la Flandre

L'accord de coopération avec la Flandre est valable jusqu'en mars 2023. Si le parlement flamand veut se retirer de cet accord, il doit notifier les parlements des autres entités du pays au plus tard le 15 septembre 2022.