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La lutte contre l’antisémitisme toujours au centre des activités d’Unia

27/01/2025
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  • Critères raciaux

Ce 27 janvier, c’est la Journée internationale de commémoration de la mémoire des victimes de l’Holocauste.  En 2024, Unia a poursuivi activement sa lutte contre l’antisémitisme, tant d’un point de vue individuel, en assurant le suivi des signalements qui lui sont parvenus, qu’au niveau structurel. 

Le 27 janvier, un travail de mémoire

Depuis octobre 2002, les ministres de l’éducation des Etats membres du Conseil de l’Europe ont fixé une date - le 27 janvier pour la Belgique, la France ou encore l’Allemagne - pour entretenir la mémoire de l’Holocauste, une mission d’autant plus importante que les derniers témoins de cette époque seront bientôt toutes et tous disparus. 

La singularité de l’antisémitisme

Il y a un an, à l’occasion de cette journée de commémoration, Unia publiait un rapport soulignant la singularité de l’antisémitisme par rapport aux autres critères raciaux. L’analyse des dossiers traités par ses services entre 2018 et 2022 a montré qu’Unia recense essentiellement des messages de haine (85%), en ce compris le négationnisme (20%), et des délits de haine (10%). Peu de cas de discrimination sont constatés (5% des dossiers contre 65 à 70% pour les autres critères), par exemple à l’embauche ou pour l'accès à certains biens ou services.

Le conflit israélo-palestinien a eu un impact sensible sur l’activité d’Unia

Compte tenu des événements tragiques du 7 octobre 2023, en marge de son rapport, Unia s’était également penché avec attention sur les signalements récoltés à partir de cette date et jusque fin 2023. Une hausse avait été enregistrée par rapport aux mois précédents, avec  91 signalements en 2 mois. Depuis lors, le nombre de signalements a diminué, même s’il reste supérieur à la période avant le 7 octobre.

Centraliser les statistiques

En 2024, Unia a poursuivi activement sa lutte contre l’antisémitisme, tant d’un point de vue individuel, en assurant le suivi des signalements qui lui sont parvenus, qu’au niveau structurel. Ainsi, Unia a participé à différentes réunions de travail du Mécanisme de coordination interfédéral de la lutte contre l’antisémitisme, mis en place en janvier 2024, en apportant un éclairage sur le cadre légal et sur le discours « gris ».

Unia y a plaidé pour la création d’un groupe de travail spécifique sur les statistiques relatives à l’antisémitisme. En effet, si la nouvelle mouture de la circulaire COL13/2013 permet un meilleur encodage des faits d’antisémitisme, le rapportage du phénomène est un travail de longue haleine qui doit se faire de manière pluridisciplinaire.

Une approche globale pour lutter contre toute discrimination

En ce qui concerne la désignation d’un "coordinateur national de lutte contre l’antisémitisme", Unia invite à s’inspirer de ce qui se fait au niveau des organisations internationales. 

Unia préconise une approche globale. Il ne faut pas oublier que d’autres groupes font l’objet de discours ou d’actes de haine ou de discrimination. A l’instar de la Commission européenne ou l’OSCE, Unia recommande la nomination de plusieurs coordinateurs, en charge respectivement de la lutte contre l’antisémitisme, mais aussi de celle contre l’intolérance et la discrimination à l’égard d’autres religions ou d'autres formes de racisme
Patrick Charlier, directeur d’Unia

S’indigner et se mobiliser dans le respect des lois

Approuver, minimiser, nier ou justifier le génocide commis durant la seconde guerre mondiale; inciter à la haine, à la violence ou à la discrimination; dégrader des bâtiments, harceler, frapper, violenter ou menacer des personnes parce qu’elles sont juives - mais cela vaut pour n'importe quel critère - sont autant de comportements répréhensibles que la situation au Proche-Orient ne peut en aucun cas justifier.  

Que des solidarités se mobilisent pour l’un ou l’autre camp, que la colère, l’indignation, les condamnations puissent être exprimées, est normal et nécessaire. Il importe toutefois de le faire dans le respect des lois, des libertés d’expression, de manifestation, de pétition, d’association telles que reconnues par les conventions internationales et notre Constitution.

27 janvier

Le 27 janvier est la Journée internationale de commémoration de la mémoire des victimes de l’Holocauste.  Il y a en effet 80 ans jour pour jour, le matin du 27 janvier 1945, l’Armée rouge libérait le camp d’Auschwitz-Birkenau, avec quelque 7000 survivants. Plus d’un million de victimes périrent dans ce camp de travail, de concentration et d’extermination qui devint le symbole de la barbarie nazie et de l’antisémitisme. La grande majorité des victimes étaient des personnes juives, venues de nombreux pays d’Europe, mais d’autres populations ont également été ciblées comme les personnes roms, les personnes homosexuelles ou les prisonniers politiques. Le Troisième Reich, avec la collaboration de nombreux autres Européens antisémites, aura fait un total de 6 millions de victimes juives, soit 2/3 de la population d’ascendance ou de confession juive en Europe à l’époque.

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