La candidature d’une personne malentendante rejetée pour cause de risques de sécurité présumés

26 Juillet 2016
Domaine d'action: Emploi
Critère de discrimination: Handicap

Un homme malentendant qui postulait pour la fonction de trieur auprès d'une entreprise du secteur logistique s’est vu signifié le refus de sa candidature parce qu'il était malentendant.

Selon l’argument de l’entreprise, les personnes sourdes ou malentendantes courent un risque trop élevé d'accidents du travail. Il est important, pour l’employeur, que le trieur puisse entendre les allées et venues des chariots élévateurs. Porteur d'un implant cochléaire, le candidat malentendant était pourtant suffisamment capable d'assurer cette fonction en sécurité. Il s’est alors tourné vers Unia qui a ouvert un dossier et organisé une visite au sein de l’entreprise tout en demandant l’avis d’un expert indépendant et l’examen du candidat recalé par le médecin du travail. Les conclusions sont sans appel: son recrutement n'entraînait pas de risques supplémentaires pour la sécurité. Il s’agissait donc bien, pour Unia, d’une discrimination. Finalement, Unia, l'entreprise et le travailleur sont parvenus à un accord extrajudiciaire. Le candidat a touché l’indemnité prévue par la loi (6 mois de salaire brut). De manière plus structurelle, l'entreprise s’est également engagée à modifier ses procédures de recrutement et de sélection et à réaliser des aménagements.

Consultez également la description détaillée de cette solution négociée.