Lutte contre les discriminations dans le secteur des titres services: encore du chemin
Pour Unia, l'accord intervenu entre les partenaires sociaux pour lutter contre les discriminations dans le secteur des titres-services est un pas dans la bonne direction. Cet accord ne peut cependant être considéré comme suffisant en l'état, car il ne règle pas l’organisation du contrôle effectif du respect des législations antidiscrimination. Unia demande au ministre Kris Peeters, en charge du travail, d’inviter les partenaires sociaux à s’engager plus fortement dans la lutte contre les discriminations.
Si les points d’accord concernant la formation et la sensibilisation sont des avancées positives, Unia demande que l'accord aille plus loin en ce qui concerne les règles de conduite contraignantes pour l'ensemble du secteur. Nous avons besoin d'engagements clairs traduits dans une convention collective de travail, comme c’est déjà le cas dans le secteur de l’intérim. L’inspection qui contrôle le respect des règles par les entreprises de titres-services pourra ainsi prendre des sanctions administratives en cas de non-respect de règles.
Mystery calls : les entreprises juges et parties ?
L'organisation de « mystery calls » (appels mystères) pour détecter la discrimination est une bonne chose. Mais ici aussi, Unia reste sur sa faim. Pourquoi ces mystery calls sont-ils organisés par les entreprises elles-mêmes, et non pas par l’autorité publique ? Y aura-t-il encore transparence sur les résultats? Qu’est-ce qui sera transmis finalement aux services d’inspection?
Dans sa résolution, le Parlement avait demandé au gouvernement fédéral d’organiser une concertation avec les partenaires sociaux pour la mise en place d’outils d'autorégulation et d'autocontrôle. Qu'il n’y ait maintenant qu’un seul secteur concerné par une forme réduite de mystery calls, organisée par les employeurs eux-mêmes, est insuffisant. Pour Unia, Kris Peeters doit jouer son rôle et exiger un plus grand engagement des partenaires sociaux. Unia transmettra une recommandation au Ministre de l'Emploi à ce sujet.
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