Dieudonné : le Centre est partie civile
Ce mercredi 14 octobre, Dieudonné Mbala Mbala était cité devant le tribunal correctionnel de Liège pour avoir tenu lors d’un spectacle à Herstal en mars 2012 des propos considérés comme antisémites et négationnistes. Le Centre interfédéral pour l’égalité des chances confirme qu’il s’est constitué partie civile dans ce dossier.
« La loi accorde la plus grande importance à la liberté d’expression. L’humour, en plus d’être essentiel à chaque être humain et chaque société, est un droit», rappelle Patrick Charlier, directeur du Centre. « On ne peut toutefois se retrancher derrière l’argument de l’humour pour justifier des propos de haine envers la communauté juive, ou toute autre communauté. La justice devra donc se pencher sur les intentions réelles de Dieudonné : réaliser un acte humoristique ou inciter à la haine, la discrimination et la violence, ce qui est contraire à la législation antidiscrimination. Il faudra pour cela analyser le contenu des textes, mais aussi le contexte et l’attitude de l’artiste. »
Le Centre rappelle également que sa position a toujours été de ne pas censurer au préalable un spectacle, y compris sur base de propos sanctionnés ou contestés antérieurement. « La censure est la pire forme de prévention. Le dialogue et le débat y sont de loin préférables. Mais il faut aussi d’autres moyens d’action et des possibilités de sanction s’ils échouent ou s’ils ne sont pas possibles. Dans ce cas, Dieudonné a choisi l’antisémitisme comme créneau et certains propos enregistrés lors de ce spectacle incitent, selon nous, clairement à des comportements de haine et de violence envers la communauté juive. »
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Campagne Pas de haine sur scène
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